En avril 2015, un drôle de frigo a fait irruption dans un parc du quartier Rosemont, né d’un élan citoyen pour combattre le gaspillage alimentaire et aider à contrer la faim chez les résidents de ce quartier central de la métropole. Le Fridge s’inspire d’un projet semblable lancé il y a quelques années à Berlin, ce service de « bouffe en partage », copie carbone du site allemand Foodsharing.
Le Fridge, une idée portée par deux résidentes du quartier, est le premier frigo communautaire en libre-service à Montréal, voué à détourner de la poubelle légumes, fruits et bouffe de tout acabit en surplus ou sur le point d’être jetés aux ordures, le plus souvent pour de mauvaises raisons. Ce projet de récolte urbaine vise à combattre l’insécurité alimentaire vécue par plusieurs itinérants et résidents démunis du quartier.
Le principe est simple : Le Fridge accueillera tous les dons comestibles. Des étiquettes seront apposées sur les aliments offerts pour indiquer leur date de péremption ainsi que la totalité de leurs ingrédients, histoire de montrer patte blanche en cas d’allergies alimentaires.
L’idée fait du chemin…
Deux semaines plus tard, un frigo collectif surnommé Libérez la bouffe voyait également le jour à Québec, sur le parvis de l’Église Saint-Roch. D’abord académique, le projet lancé par six étudiantes en anthropologie de l’Université Laval ne devait durer qu’une semaine. Mais devant le succès retentissant remportée par cette armoire destinée au troc, la Ville, la fondation Saint-Roch et le curé de la paroisse ont consenti à donner le feu vert au projet de façon permanente. Un frigo viendra tenir compagnie à cette armoire solidaire pour préserver les denrées plus fragiles par temps chaud.
Et encore!
Le 3 juillet 2015, le Comité de sécurité alimentaire de Saguenay a inauguré ses trois premiers réfrigérateurs qui seront remplis de légumes à donner.
Des donateurs vont les remplir occasionnellement. Toute la population est invitée à participer. Les réfrigérateurs sont accessibles en tout temps, et les résidents peuvent se servir comme ils le souhaitent.
La responsable du projet, Isabelle Gauthier, explique que l'idée a germé en raison de la hausse du coût des légumes en épicerie. Elle affirme que cette augmentation atteint 2,5 % environ. Le projet Légumes à donner permet à des personnes à faible revenu de se procurer des aliments frais.
