Transport collectif

Le transport collectif

Dans une perspective de développement social

Le transport collectif est au coeur du développement social et constitue un élément majeur de l’occupation du territoire. En milieu rural comme en ville, le transport collectif favorise l’insertion sociale, scolaire et professionnelle. Il permet de briser l’isolement de personnes éloignées, offre un répit aux familles, un accès aux services sociaux et de santé ainsi qu’aux études supérieures. Il agit donc positivement sur les déterminants de la santé (participation sociale, travail, éducation, accès aux services de santé, etc.) et il améliore la rétention des jeunes dans les territoires et en région tout en permettant aux aînés de rester dans leurs communautés.

Impacts du transport collectif
Santé : une population en meilleure santé
- Un service de transport collectif interterritorial rend les services médicaux plus accessibles en permettant aux usagers de se déplacer de manière autonome. Ils sont en mesure de mieux respecter leurs rendez-vous médicaux, ce qui favorise leur santé. Le transport collectif favorise également le sentiment de sécurité, brise l’isolement et diminue la consommation de médicaments reliée au stress.
Études : une population mieux scolarisée
- Accès à la formation professionnelle qui contribue aussi à l’emploi. Le transport collectif facilitera l’accès aux travailleurs ou aux personnes sans emploi à une formation qui les mènera à intégrer le marché du travail, ce qui permet au milieu de réaliser des économies sociales. Le transport collectif interterritorial donne accès aux étudiants à l’enseignement supérieur. Il leur permet aussi d’occuper des emplois à temps partiel dans les commerces de leurs municipalités.
Emploi : un meilleur accès à l’emploi
- La présence du transport collectif interterritorial rend la main-d’œuvre plus mobile et permet l’intégration ou la réintégration au marché du travail des personnes. La présence de moyens de transport permet aux personnes qui désirent continuer à vivre dans leur communauté rurale de bénéficier de l’égalité des chances dans l’emploi.
Occupation dynamique du territoire : des territoires bien développés
- La population vieillissante d’aujourd’hui a des besoins et des attentes qui lui sont propres. Cette clientèle sera de plus en plus nombreuse et aura un besoin de transport collectif. Ainsi, les aînés en milieu rural pourront choisir de vivre plus longtemps autonomes dans leurs communautés.
- Les communautés rurales vivent l’exode des jeunes vers les grands centres, ce qui augmente la moyenne d’âge des territoires. Mais il y a aussi l’exode des aînés, qui choisissent de se rapprocher des hôpitaux, cliniques et CLSC. Le transport interterritorial soutient nos MRC dans leur objectif de préserver leur équilibre démographique.
- Le transport collectif interterritorial favorise la rétention et l’attraction de la population. Il assure l’accès aux services de toutes natures (éducation, de loisirs, de santé, etc.) souvent plus disponibles dans les villes centres. Les ruraux, souvent très attachés à leur municipalité, peuvent plus facilement y demeurer.
Développement économique : une économie stimulée
- Une étude américaine réalisée en 1998 a permis de démontrer que les comtés ruraux américains ayant un service de transport collectif ont une croissance économique nette de 11 % supérieure à ceux qui n’en possèdent pas. Ainsi, un dollar investi dans le transport collectif rural permet d’économiser ou de rapporter 3,35 $ à la société. Cela signifie que chaque dollar investi en transport par les pouvoirs publics rapporte davantage à la communauté en termes de bénéfices sociaux et économiques.
- Au Québec, la seule enquête portant sur les impacts sociaux et économiques du transport collectif, a été réalisée sur le territoire de la Capitale-Nationale en 2007 par la firme Génivar. Son apport original tient au fait qu’elle mesure les bénéfices financiers des investissements réalisés dans le transport collectif. Les résultats ont permis de démontrer que chaque dollar investi rapporte en moyenne 2,01 $.
Environnement : un environnement de meilleure qualité
- Réduction de l’émission des gaz à effet de serre (GES). Au Québec, près de 40 % des émissions de GES sont attribuables au secteur des transports et 90 % du parc de véhicules routiers québécois est composé de véhicules légers. Le transport collectif permet de réduire le nombre de voitures solo.
Au niveau régional
Transport collectif interterritorial

Le comité régional de transport collectif a vu le jour en 2001 d’abord pour supporter l’implantation du transport collectif rural dans les territoires de la Mauricie. Suite à une étude visant à dégager les possibilités de dessertes interterritoriales, le comité régional, chapeauté par la CRÉ de la Mauricie, a mis en place le réseau de transport de la Mauricie qui a offert plusieurs dessertes dans la région.

Historique

Suite à une requête des comités locaux des MRC du Haut-Saint-Maurice, des Chenaux, de Maskinongé et de Mékinac en novembre 2001, le comité régional de transport collectif a vu le jour. Le premier objectif était de supporter l’implantation du transport collectif rural de ces régions. Ce fut le cas et la plupart de ces régions offrent aujourd’hui ce type de service, et ce, sous différentes formes comme par exemple, le covoiturage et l’utilisation des places disponibles dans le transport adapté et le transport scolaire. Cependant, le lien interterritorial s’est avéré un besoin grandissant dans la région afin de permettre aux citoyens de se déplacer d’un territoire à l’autre pour avoir accès à des services de santé, du travail ou de la formation, par exemple. De plus, il s’agit d’un bon moyen de rétention de la population dans les différents territoires.

Pour répondre à ce besoin, en 2008, le comité régional de transport collectif, financé par le ministère des Transports du Québec (MTQ) et piloté par la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Mauricie et le Consortium, a démarré une étude afin de dégager les différentes dessertes possibles pour relier les différentes régions, autant urbaines que rurales, via le transport collectif.

Par la suite, le comité régional de transport collectif a été placé sous la responsabilité de la CRÉ de la Mauricie. Depuis, le Réseau de Transport de la Mauricie (RTM) a vu le jour et a offert plusieurs dessertes dans la région. Bien que le Réseau de transport de la Mauricie ne fonctionne plus en soi depuis la fin du projet pilote en 2013, plusieurs corporations ont maintenu les liaisons interterritoriales mises en place dans le cadre du réseau dont Maskinongé-Trois-Rivières et La Tuque-Trois-Rivières.

L’évolution de la concertation régionale pour une offre en transport collectif sur l’ensemble des territoires de la Mauricie a ainsi connu quatre phases :
Enjeux du transport collectif interterritorial
Il faut décloisonner la notion de territoire; agrandir la notion de territoire. Le transport collectif ne sera plus juste dans la MRC ou dans la Mauricie, mais au-delà du territoire.

Contexte
- Changement dans le contexte politique et organisationnel qui influence les orientations
Aspect financier
- Difficulté de financement du transport collectif
Gouvernance
- Limite de la concertation actuelle notamment au niveau des partenaires présents
- Difficile d’établir une vision commune des membres du comité sur le transport collectif régional
Aspect opérationnel
- Limite du réseau : pas de concordance entre les lignes, facile de s’arrimer vers les grands centres, mais pas de liaison globale
- Pas d’organisation régionale; donc des réalités différentes au niveau de chaque corporation.
- Extraire la ligne Trois-Rivières-Shawinigan et trouver des solutions adaptées à cette ligne. Aller chercher des projets pilotes avec le développement durable. Ex. : transport électrique.
Aspect communication/promotion
- Sensibiliser les différents secteurs sur les avantages du transport collectif et des avantages d’une vision régionale du transport collectif
En résumé, comment arriver à offrir du transport collectif de façon intégrée pour desservir tout le territoire de la Mauricie?

Prezi : Le réseau de transport de la Mauricie : la mobilité d'aujourd'hui et de demain
Coup d'œil sur le transport territorial en Mauricie
En plus des deux réseaux de transport urbain des villes de Trois-Rivières et de Shawinigan, la Mauricie comptent quatre corporations de transport collectif pour les territoires de Mékinac, Haut St-Maurice, Des Chenaux et Maskinongé. Voici quelques informations sur chacun d’entre elle :

Corporation de Transport adapté de Mékinac (CTAM)
- 1988 : Les démarches d’implantation débutent.
- Août 1990 : Début des activités.
- 1997 : Première possibilité de transport collectif (droit légal) avec les places restantes du transport adapté dans Mékinac, exclusivement aux personnes de 60 ans et plus.
- Janvier 2001 : Démarrage du service.
- Pour plus d’information, consultez le site web de la Corporation de transport adapté Mékinac.
Transport collectif de la MRC des Chenaux
- 1989 : Début du transport adapté.
- 1991 : Permission des municipalités et du MTQ d’utiliser les places disponibles puisque la directive du MTQ était que nous pouvions transporter d’autres personnes à la condition qu’il n’y ait pas de coût additionnel.
- 1995 : Entente avec Agence de la Santé, MTQ et municipalités pour le mandat de transporter la clientèle vers le Centre de jour avec possibilité d’offrir à la population de 50 ans et plus du territoire desservi pour leurs déplacements.
- 2014 : 25 années d’existence.
- Pour plus d’information, consultez le site web de la Corporation de transport collectif de Fran-che-mont
Corporation de Transport Adapté et Collectif du Haut St-Maurice
- 1989 : Début du transport adapté Autono-Bus.
- 2006 : Arrivé du transport collectif du Haut St-Maurice.
- 2014 : 25 années d’existence de la Corporation.
- Janvier 2015 : Nouveau service de transport de passagers par autobus qui sera offert entre La Tuque, Shawinigan et Trois-Rivières grâce à la mobilisation du milieu socioéconomique latuquois qui a réagi rapidement à l’annonce de la compagnie Orléans Express de mettre fin à sa liaison La Tuque – Trois-Rivières.
- Pour plus d’information, consultez le site web de la Corporation de transport adapté Autono-Bus et Transport collectif du Haut St-Maurice
Corporation de Transports collectifs de la MRC de Maskinongé
- 2002 : La Corporation reçoit ses lettres patentes.
- Novembre 2004 : C’est le début du service.
- Juin 2013 : Création d’un premier stationnement incitatif.
- 2014 : 10^e année d’existence de la Corporation.
- Pour plus d’information, consultez le site web de la Corporation de Transports collectifs de la MRC de Maskinongé
Société de Transport de Trois Rivières (STTR)
- Pour plus d’information, consultez le site web de la Société de Transport de Trois-Rivières
Régie de transport en commun de la Ville de Shawinigan (RTCS)
- Pour plus d’information, consultez le site web de la Régie de transport en commun de Shawinigan (RTCS)